Le Retour d’Ulysse dans sa Patrie, opéra de Monteverdi, au Théâtre Gérard Philipe-CDN de Saint-Denis en 2013:
Peintre décorateur avec Aurélie Thomas, scénographe.
Mise en scène: Christophe Rauck
Direction musicale: Jérôme Corréas
Scénographie: Aurélie Thomas
Peintre décorateur: Valérie Valero et Valérie Fontaine
Direction technique: Jean-Marc Oberti
La presse en parle:
• Opéra magazine: «Visuellement, la soirée est captivante. Le metteur en scène Christophe Rauck et la scénographe Aurélie Thomas savent faire naître des images impressionnantes : le sanctuaire dans lequel se complaît Pénélope et ses figures de cire qui fondent petit à petit, le palais envahi de dépouilles sanglantes après le massacre des prétendants, autant de visions fortes et obsédantes que la musique et le chant font vivre intensément, respectant constamment les intentions des auteurs.»
• Valeurs actuelles: «N’y allons pas par quatre chemins : voilà un spectacle lyrique comme on en voit rarement. Un spectacle dans lequel la mise en scène ne contredit pas les volontés du chef, dans lequel la direction musicale n’oublie pas les chanteurs, dans lequel la distribution n’est pas en-deça du propos dramatique ou des intentions musicales… Avec Il ritorno d’Ulisse nella patria (Le Retour d’Ulysse dans sa patrie) du même Monteverdi, il nous donne la même leçon de mise en scène; une leçon de fluidité et de légèreté, qui réunit l’utilisation ingénieuse d’un décor et d’une somme de trouvailles et d’intentions qui, par la grâce des interprètes, ne devient jamais une démonstration.
Le spectacle, produit par l’Arcal, doit tourner dans de nombreux théâtres : il faut donc qu’il soit éloquent mais elliptique. Une perruque dorée suffit à figurer un dieu, une garde-robe de vêtements rouges suffit à évoquer le conflit entre l’amour insouciant et l’amour douloureux. Comme dirait Rameau, il s’agit ici de "cacher l’art par l’art même". C’est-à-dire de rendre naturel pour le spectateur ce qui est en réalité le produit d’une réflexion et d’un travail acharnés.
Car ce ne sont pas les trouvailles qui manquent ici : de l’arrivée des marins en cirés au bal immobile sur fond de bougies-statues consumées, de l’oiseau de mauvais augure figuré par un projecteur tombé à mi-hauteur aux cadavres des prétendants devenus mannequins de chiffons, l’opéra est constamment donné à voir sans qu’il y ait rien de redondant avec ce qu’on entend.»